Des difficultés à l’endormissement aux réveils nocturnes incessants, les plaintes pour mauvais sommeil sont légion en pharmacie. Tour d’horizon des conseils et remèdes disponibles.
Stress au travail, vie personnelle perturbée, examens en approche… de multiples et diverses raisons altèrent la qualité et la durée du sommeil.
Or, un bon sommeil (7 à 8 heures minimum) est indispensable pour la bonne santé mentale et émotionnelle ainsi que le fonctionnement de l’organisme.
Certains sont des longs dormeurs et ont besoin de neuf à dix heures de sommeil alors que d’autres, les courts dormeurs, sont reposés avec moins de six heures. Ces différences génétiques sont liées aux mécanismes cérébraux régulant les rythmes circadiens. La mélatonine est l’hormone qui synchronise notre horloge biologique, en permettant d’avancer ou de retarder l’endormissement selon la luminosité et les changements de saison.
De précieux conseils
Avant de délivrer quoique ce soit, quelques recommandations sont à rappeler comme la nécessité d’avoir des horaires réguliers de coucher et de lever, d’éviter les excitants, les diners copieux, les écrans, les boissons alcoolisées en fin de journée, de faire un peu d’exercice en profitant de la lumière de jour et savoir se détendre par un livre, de la musique ou un bain avant de rejoindre Morphée.
Les alternatives thérapeutiques
Si le sommeil est toujours perturbé malgré l’application de ces règles hygiéno-diététiques, des solutions thérapeutiques peuvent être proposées. La doxylamine (1/2 à 2 comprimés 30 minutes avant le coucher) peut être délivrée de façon ponctuelle afin de favoriser l’endormissement et diminuer les réveils nocturnes. En phytothérapie, les plantes aux propriétés sédatives sont, en tête, la racine de valériane, dont l’usage est bien établi, suivie de la passiflore, l’aubépine, la mélisse, le houblon, le coquelicot, l’eschscholtzia, et la ballote noire. Elles peuvent être utilisées en infusion ou retrouvées dans des compléments alimentaires. Quant à la mélatonine de plus en plus plébiscitée, son indication repose sur les difficultés à l’endormissement, notamment en cas de décalage horaire. Sa prise en continue n’est pas recommandée, ni en cas de traitement anti-dépresseur ou autre traitement aux effets sérotoninergiques.
Domitille Darnis